Publié dans Arts et culture
Courant juin, les élèves de sixième ont redécouvert une période de l’antiquité à travers un exemple local.
Riche de ses 2000 ans d’art et d’histoire, la ville de Langres nous donne à contempler une oeuvre antique monumentale: la porte Gallo-romaine. Son nom s’explique par l’histoire. En effet, vaincus par les Romains lors de la guerre des Gaules, les Gaulois ont vu leurs territoires investis par ces derniers et leur culture. C’est ce que l’on appelle, la romanisation. Mais les traditions et le savoir faire des Gaulois sont maintenus. Une nouvelle civilisation qui mélange les cultures et les traditions de ces deux peuples apparaît alors: les Gallo-romains. Cette civilisation existera pendant plus de quatre siècles, de la conquête de la Gaule par Jules César marquée par la bataille d’Alésia en -52, à la fin de l’antiquité datée par la chute de l’Empire romain d’Occident en 476.
Langres, autrefois appelée, Andemantunnum, est alors agrandie et des constructions liées au mode de vie romain voient le jour: forum, thermes, temples, arc monumental… Pour montrer leur domination et leur pouvoir, les Romains font construire en – 20 cette double porte sur l’un des deux axes principaux qui structurait la cité. Il s’agit de l’axe est-ouest nommé “Decumanus maximus”. Bâtie sur le flanc ouest, la porte permettait l’accès à la cité en provenance des actuelles villes de Chaumont ou bien encore Reims afin d’accéder sur la place d’un important marché. Andemantunnum était en effet située sur un carrefour économique important. C’est pourquoi la porte est également appelée Porte du marché. L’ouvrage présente les caractéristiques de l’une des trois périodes artistiques de l’antiquité, la période hellénistique. Il est orné de pilastres cannelés surmontés de chapiteaux corinthiens et d’un entablement contenant une frise.